L’empathie est évidemment nécessaire pour accompagner une personne en reconversion professionnelle ; se laisser submerger par l’affectif est aussi à éviter. Mais la voie moyenne, consistant à s’impliquer avec précaution voire tiédeur, en se limitant à un professionnalisme technique, ne fonctionne pas. La technique doit au contraire nourrir l’empathie pour la rendre efficace.
Indispensable, l’implication doit être sans réserve.
Pour réussir, l’accompagnateur doit établir un contact vrai et immédiat. Cette relation jouera en effet un rôle déterminant dans la suite de la reconversion professionnelle. Dès le départ, il s’agit de recueillir, vite et bien, les impressions et les informations nécessaires à la construction de la démarche, démarche qu’une bonne combinaison de confiance et de sympathie permettra ensuite de co-piloter. Pour établir ce contact, un tour de piste des potentialités de ThinkMapping est utile, surtout si on assortit cette entrée en matière de quelques anecdotes un peu personnelles.
Autres éléments essentiels, le psychisme de la personne, sa motivation. C’est à l’accompagnateur d’Impulser le mouvement, avec doigté, mais souvent aussi avec vigueur. La reconversion professionnelle consomme beaucoup d’énergie, une énergie à renouveler plutôt qu’à économiser.
La découverte du poste convoité marque l’aboutissement de tentatives multiples, tentatives qu’il faut analyser pour ajuster le tir. Pour effectuer ces retours sur des situations vécues, rarement confortables, et alimenter des interrogations utiles mais déstabilisantes, le tout à chaud, l’accompagnateur doit faire preuve de beaucoup de sensibilité. En même temps c’est à lui de garder le cap ; il s’agit de co-découvrir la solution, pas seulement de réconforter. On doit focaliser l’imagination à deux. Le fait de travailler ensemble, sur le même support en format mind-mapping, combine naturellement sympathie et pragmatisme.
Pallier aux différents risques par de la méthode.
Une implication a d’autant plus besoin d’être canalisée qu’elle est forte, d’où la nécessité de prendre des précautions et de faire preuve de méthode. Le périple est usant, et pour tout le monde ; l’accompagnateur doit garder son équilibre, son jugement et …. son moral ! Pour ce faire le map du projet professionnel marque les étapes et aide à rester maître du jeu.
Cette précaution vaut tout autant pour le travail collectif. Un atelier déraille dès qu’un participant commence à raconter ses malheurs. Chacun en rajoute, cette surenchère installe le pessimisme, le groupe tourne à vide. Pour relancer la dynamique, la parade consiste à vite obliger tout le monde à penser solution plutôt que ratiociner problème. On cherche ensemble les maps qui indiquent une issue, par exemple en retraçant un parcours réussi.
Enfin le grand risque d’un affect mal contrôlé est d’établir une relation fausse entre l’accompagnateur et le-ou-les accompagnés. Pour être efficaces les rôles ont besoin être distincts et donc définis. Le recours à des trames structurantes (mind-mapping) évite les mauvaises postures respectives. Le map permet de revenir aux fondamentaux, l’accompagnateur pose les bonnes questions, pour que l’accompagné, de son côté, apporte ses bonnes réponses.
ThinkMapping : la discipline conviviale.
Les supports visuels en mind-mapping créent ainsi une sorte d’intermédiaire entre accompagné et accompagnateur, certains diront un media. Les questions sont posées de manière impersonnelle, la logique est explicitée, autant d’éléments qui opèrent une distanciation utile, en limitant les interférences affectives, et obligent à rester focalisé sur l’objectif. Il suffit de laisser parler les maps. La discipline est la même pour tout le monde : un facteur de cohésion.
Par ailleurs, le fait de disposer de jalons sur l’ensemble de la démarche de reconversion professionnelle évite les incertitudes et donc les frictions ou les pertes de confiance entre accompagnés et accompagnateurs, comme au sein d’un groupe. D’une certaine manière, on a « réponse à tout », il suffit de coller au système. Les suggestions sont toujours bienvenues, elles s’intégreront dans un cadre. Les remarques trouveront toujours leur place.
ThinkMapping fonctionne donc comme un terrain de jeu qui indique les comportements à adopter, les fonctions à répartir, les buts à atteindre, sans jamais bloquer les initiatives ou réfréner l’engagement des participants. Ce cadre, balisé par le mind-mapping, encourage l’implication de chacun, car chacun a un rôle et connaît le rôle de l’autre, comme la façon de le remplir. L’implication de l’un n’entrave donc jamais l’implication de l’autre. ThinkMapping se veut un outil de co-motivation.