L’entretien, notamment d’embauche, est une denrée rare et donc chère. D’où l’intérêt de capitaliser l’intégralité de ce moment précieux.
Le map destiné à exploiter l’entretien d’embauche permet de rejouer la partie avec un double regard :
- soi : ce qu’on a fait, ressenti, réussi, oublié ….
- l’interlocuteur, ce qu’il voulait, exprimait, relevait ….
pour repérer ce :
- qu’on peut améliorer
- que le marché propose, demande, exprime …
Cet exercice mérite d’être répété. On découvre alors à quel point on progresse.
Or après le feu de l’action, rédiger un compte-rendu, quel qu’en soit le contexte, est fastidieux. Dans le cas de la recherche d’emploi, c’est pire, car il s’agit de reprendre un épisode qui n’a pas, ou pas encore, été conclusif. Heureusement, le mind-mapping facilite toujours la rédaction des comptes-rendus et leur exploitation. C’est donc particulièrement bienvenu pour les entretiens d’embauche.
Exploiter tous les angles
Le besoin est très réel, mais peu ressenti ; cependant le map soutient la motivation. En effet on examine le vécu pour se tourner vers la suite, ce qu’il reste à faire et les enseignements à tirer.
De plus l’exercice aide à positiver en multipliant les éclairages, ce qui permet de trouver des moments réussis ou des éléments faciles à corriger. Les points durs seront alors plus faciles à traiter.
Le candidat a toutefois du mal à effectuer seul la tâche. C’est donc là que l’apport de l’accompagnant est déterminant de même que l’« effet groupe » que l’on obtient en atelier. Le map permet le dialogue et oblige à tout fouiller, sans déstabiliser.
Faute de groupe, le travail à distance, grâce au partage d’écrans, est efficace car il permet de s’ajuster aux emplois du temps respectifs, tout en assurant une présence continue.
Ouvrir au maximum
Exploiter l’entretien d’embauche est spécialement enrichissant car cela ouvre trois champs d’amélioration. On fait d’abord le point sur la préparation de l’entretien lui-même. Il est facile de prendre conscience de tout ce qui aurait pu être un peu mieux anticipé ou informé.
On passe ensuite à la manière dont l’entretien aurait gagné à mieux fonctionner. Le physique compte beaucoup, ainsi que la façon d’être, de choisir ses expériences révélatrices, ce qu’on veut mettre en avant, la manière de « pitcher ». Cela ne s’apprend que par la pratique.
Pour finir, il reste à s’occuper du futur. Souvent, il est indiqué d’envoyer un mail de remerciement qui synthétise le souvenir qu’on souhaite laisser. Mais il importe toujours de noter les informations recueillies. C’est ce que signifie « exploiter un entretien d’embauche, moment privilégié pour sentir se confronter à son marché, pour voir comment on correspond à la demande et ainsi affiner son projet.
Retravailler efficacement la matière première ainsi dégagée
La première chose à considérer est le recruteur, avec son fonctionnement, ses préoccupations, ses contraintes. Tout à sa recherche d’emploi, le candidat, pense au poste qu’il vise et perçoit mal les multiples implications périphériques d’un recrutement : ses risques, ses critères de choix, les interrogations que suscitent cette démarche en interne.
Cette prise de recul est alors utile au candidat pour réviser sa propre démarche.
Cette accumulation de perceptions diverses fournit l’occasion d’affiner sa propre motivation. On voit mieux ce qu’on cherche de précis et d’unique. On devient capable d’intérioriser les caractéristiques de l’objectif. C’est alors qu’on devient convaincant !
Le filon du compte-rendu d’entretien d’embauche mérite ainsi d’être explorée souvent.