Née à Stanford dans les années 70, cette matrice (de l’Anglais Strength/Weakness/Opportunity/Threat) a, dans le Monde entier, marqué les générations d’étudiants, puis de professionnels et constitue un outil marketing de base.
Il s’agit de répertorier les facteurs à prendre en compte. Le thinkmap distingue ce qui est interne (on maîtrise et/ou on connaît) et ce qui est externe (dépend du contexte et qu’on connaît moins) pour répartir ensuite ces facteurs entre positifs et négatifs.
On identifie ainsi, ce sur quoi on peut agir et comment agir en fonction des circonstances.
Une fois le thinkmap rempli, des solutions apparaissent.
Il s’agit de voir comment positiver la situation, quelle qu’elle soit, sans état d’âme et sans à priori.
Cet outil canalise très efficacement les réflexions d’équipe.
Forces du SWOT
Le succès de cette matrice tient à plusieurs caractéristiques. La simplicité d’abord, avec seulement deux catégories et deux sous catégories, tout est bien symétrique, compréhensible opérationnel. Pas de faux sujets ou d’échappatoires, les plus grands problèmes et les décisions les plus importantes sont cadrés !
Cette simplicité est propice à la discipline personnelle ou collective. On doit coller au réel, prendre les choses telles qu’elles sont, non comme on voudrait qu’elles soient. La distinction entre l’Interne et l’Externe impose sa rigueur. Car la tendance est forte de s’approprier ce qui relève du contexte et donc ce sur quoi on n’a ni influence ni informations complètes, pour prendre alors ses rêves pour des réalités.
Toujours dans la rubrique discipline, l’incitation à aller chercher de l’information. Où sont les risques et les opportunités ? Là est la question ! A quoi tiennent ses forces et ses faiblesses ? Un nouveau regard sur ce qu’on fait, ce qu’on est ! On doit alors aller jusqu’au bout, c’est astreignant, mais efficace.
Heureusement, pour le moral, SWOT nourrit aussi l’optimisme. L’outil vise à exploiter au mieux la situation. Il y a toujours quelque chose à tirer, puis on passera à la suite. Cette combinaison de pragmatisme et d’initiative imprime une dynamique saine, on positive.
Les 3 apport du mind-mapping à SWOT
Si SWOT n’a pas attendu le mind-mapping pour être efficace, le mind-mapping apporte à cette matrice trois « plus » déterminant.
La présentation visuelle donne une vigueur supplémentaire à cette matrice. Le fait d’appréhender tous les facteurs en même temps et de pouvoir établir des liens entre eux accroît l’efficacité.
Cette efficacité due au visuel est particulièrement marquée lorsqu’il s’agit de distinguer l’Interne de l’Externe. Cette distinction est en effet souvent contrintuitive, mais, dès que l’on ajoute des sous-branches, la nature du facteur se précise. De plus, le fait de pouvoir changer de place les branches éclaire la répartition des facteurs, on peut tester, revenir en arrière, s’interroger.
Mais c’est surtout dans la manière d’exploiter les maps que le mind-mapping introduit une véritable révolution. En effet avec SWOT, au-delà d’analyser une situation, on cherche des solutions pour, une fois ces solutions identifiées, les analyser à leur tour. C’est dans le process d’analyse de solutions que le mind-mapping fait des merveilles. Pour chaque solution envisagée, on peut réaliser une copie du map et, à ce stade, utiliser cette copie pour évaluer les incidences de l’action envisagée.
Un map valant mieux qu’un long discours, le mieux est de jeter un œil au canevas de ThinkMapping.
A partir de la copie on vérifie que l’action :
- donne un effet de levier aux forces
- évacue / remédie aux faiblesses
- optimise les opportunités
- neutralise / minimise les menaces
Tout apparaît en relief !
Neutraliser les risques surmonter les faiblesses : c’est le quotidien
Si l’on se pose des questions, et on s’en pose souvent, c’est qu’il y a des problèmes à résoudre : des difficultés rencontrées, des risques à éviter. Les cas d’application de SWOT sont ultra fréquents.
Le canevas est évidemment très efficace en groupe, notamment par ce qu’il permet d’objectiver les discussions. De plus, on en tire les éléments pour élaborer un marketing mix ou un business model et bien d’autres éléments de son management.
On peut tout aussi bien y recourir pour ses réflexions personnelles, afin d’explorer un sujet et de se donner des repères tangibles. D’une manière générale, c’est un bon réflexe à avoir dès qu’on bute sur quelque chose ou qu’on a une décision à prendre. On évite ainsi de tourner en rond.
Ce caractère universel tient à ce que SWOT suscite le brainstorming, tout en canalisant fermement les réflexions. Le canevas conduit à une recherche en profondeur de solutions et permet de comparer ces solutions entre elles. Il professionnalise les discussions. C’est donc une excellente porte d’entrée à l’usage des thinkmaps.
On pense moins souvent à utiliser SWOT pour examiner le positionnement d’une entité externe, que ce soit un concurrent, un adversaire, un partenaire. C’est notamment un moyen de préparer une négociation. De toute façon on se met ainsi plus facilement dans la peau d’un autre et on se met en capacité de percer une stratégie.